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Introduction

Le régime de l’auto-entrepreneur, aussi appelé micro-entrepreneur, est apprécié pour sa simplicité administrative et fiscale. Toutefois, il est important de bien comprendre ses obligations fiscales afin d’éviter les erreurs et d’optimiser son activité. Cet article explique en détail la fiscalité des auto-entrepreneurs et les meilleures stratégies pour en tirer parti.


1. Le régime fiscal de l’auto-entrepreneur

Le statut d’auto-entrepreneur est soumis à un régime fiscal simplifié basé sur le chiffre d’affaires réalisé.

L’imposition des revenus

L’auto-entrepreneur a deux options pour payer son impôt sur le revenu :

  • Le régime classique : les revenus sont déclarés dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC) ou des bénéfices non commerciaux (BNC). L’administration applique un abattement forfaitaire pour frais professionnels avant d’imposer les revenus.
  • Le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu : si le revenu fiscal de référence est inférieur à un certain seuil, il est possible d’opter pour un prélèvement proportionnel appliqué directement sur le chiffre d’affaires.

Les seuils de chiffre d’affaires

Le régime de la micro-entreprise est soumis à des seuils à ne pas dépasser :

  • 188 700 € pour les activités commerciales (vente de marchandises).
  • 77 700 € pour les prestations de services et les professions libérales.

En cas de dépassement de ces seuils pendant deux années consécutives, l’auto-entrepreneur bascule dans un régime fiscal classique.


2. La TVA et l’auto-entrepreneur

L’auto-entrepreneur bénéficie d’une franchise en base de TVA, ce qui signifie qu’il ne la facture pas à ses clients.

Seuils de TVA

Si le chiffre d’affaires dépasse :

  • 36 800 € pour les prestations de services.
  • 91 900 € pour les activités commerciales.

L’auto-entrepreneur doit commencer à facturer la TVA et à la reverser à l’administration fiscale.

Une fois soumis à la TVA, il est possible de la récupérer sur les achats professionnels, ce qui peut représenter un avantage financier important.


3. Les cotisations sociales et leur calcul

Les auto-entrepreneurs doivent payer des cotisations sociales sur la base de leur chiffre d’affaires.

Taux de cotisations sociales

Les taux appliqués en 2024 sont les suivants :

  • 12,3 % pour les activités d’achat-revente.
  • 21,2 % pour les prestations de services commerciales et artisanales.
  • 21,1 % pour les professions libérales relevant de la Cipav.

Ces cotisations couvrent l’assurance maladie, la retraite et les allocations familiales.


4. Optimiser sa fiscalité en tant qu’auto-entrepreneur

Même avec un régime simplifié, il existe des stratégies pour optimiser la fiscalité de son auto-entreprise.

Opter pour le bon mode d’imposition

Le prélèvement libératoire peut être avantageux si les revenus sont réguliers et en dessous des seuils requis. En revanche, si les revenus varient, l’imposition classique avec abattement peut être plus intéressante.

Gérer la TVA intelligemment

Si l’activité nécessite beaucoup d’achats professionnels avec TVA, il peut être intéressant de dépasser volontairement les seuils pour pouvoir récupérer la TVA sur les dépenses.

Déduire un maximum de charges

Bien que le régime de la micro-entreprise ne permette pas la déduction des charges réelles, il est possible d’optimiser sa situation en utilisant des aides ou en ajustant son mode de facturation.


Conclusion

La fiscalité des auto-entrepreneurs est plus simple que celle des autres entreprises, mais elle nécessite une bonne gestion pour éviter les mauvaises surprises. En comprenant les obligations fiscales et en appliquant les bonnes stratégies, il est possible de réduire ses charges et d’optimiser ses revenus.

Faire appel à un expert-comptable peut permettre d’optimiser encore davantage la gestion fiscale et sociale de son activité.